samedi 22 septembre 2018

74. ENCYCLOPÉDIE : MONTAGNE SACRÉE


     Surplombant le monde des humains, la montagne symbolise la rencontre entre le ciel et la terre. Les Sumériens placent sur la montagne Chouowen, représentée par un triangle, le lieu d'éclosion de l'Œuf universel d'où émergèrent les dix mille premiers êtres. Les Hébreux notent que sur le mont Sinaï, Moïse a reçu de Dieu les Tables de la Loi.
     Pour les Japonais, l'ascension du mont Fuji-Yama est en soi une expérience mystique nécessitant une purification préalable. Les Mexicains pensent que le roi de la pluie séjourne sur le mont Tlaloc, dans le massif Iztac-Cihuatl. Les Hindous tiennent le mont Meru pour axe central du cosmos tandis que les Chinois situent le nombril de l'univers sur la montagne K'ouen-Louen, celle-ci étant représentée par une pagode à neuf étages, symbolisant chacun un degré de l'ascension vers la sortie du monde. Les Grecs vénèrent le mont Olympe, demeure des dieux, les Perses le mont Alborj, l'Islam la montagne de Qaf, les Celtes la Montagne blanche, les Tibétains le Potala. Dans le taoïsme, on évoque la montagne du milieu du monde où siègent les Immortels et autour de laquelle tournent la lune et le soleil. À son sommet se trouvent les jardins de la reine d'Occident où pousse le pêcher dont les fruits confèrent l'immortalité.
     
     Edmond Wells,
     Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Tome V.
   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire